Pour chacune des ces pentes, qui forment comme une tranche du vaste cône que constitue l’île posée dans l’océan, les paysages vont varier en sous-unités selon l’occupation des sols, elle-même largement dépendante de l’altitude. Globalement, chaque unité paysagère s’organise en une plaine littorale, marquée par l’urbanisation des villes principales de l’île, des mi-pentes ou pentes intermédiaires, largement cultivées, et des hauts, majoritairement boisés, parfois également cultivés ou pâturés.
Les pentes du Grand Brûlé, août 2009
Mais ce schéma n’est pas valable partout, et les exceptions contribuent à la diversité paysagère de l’île. Ainsi les pentes de La Montagne s’achèvent en hautes falaises maritimes qui ne laissent aucune place à la moindre plaine littorale, compliquant les communications entre nord et ouest de l’île par la fameuse «route du Littoral ». Au cœur des pentes de Sainte-Rose et Saint-Philippe, le Grand-Brûlé, par où s’écoule vers l’océan l’essentiel des laves du Piton de la Fournaise, apparaît comme un paysage des hauts projeté sur le littoral, sans que s’établisse la traditionnelle distinction bas/mi-pentes/hauts. Il est symptomatique que, à cet endroit précis, le Parc National ait choisi finalement d’abaisser sa limite jusqu’à l’océan.