L'introduction du café.
Le Gentil, s'il ne voit pas grand-chose de la Plaine des Cafres, est en revanche le premier à parler de café. En 1715 en effet sont introduits les premiers plants de caféiers en provenance de Moka, à peu près en même temps que l'on découvre, dans les forêts de l'île, une variété de caféier indigène. L'indifférence de la Compagnie des Indes à l'égard de Bourbon fait place alors à un certain intérêt et, dans le courant de 1717, les directeurs de la Compagnie élaborent un plan rationnel de mise en valeur de l'île. L'introduction du café marque le démarrage d'une évolution durable et profonde de l'aspect du pays. La campagne va véritablement naître et s'épanouir au cours du XVIIIe siècle.
Mahé de la Bourdonnais et la diversification des cultures.
Outre l'introduction du café et le développement de sa culture, l'arrivée de Bertrand-François Mahé de La Bourdonnais comme gouverneur général de l'île est décisive également sur l'évolution de l'île. Bourbon est déclassée en tant qu'escale sur la route maritime des Indes, tandis que l'Ile-de-France devient un port et une escale militaire importante. En revanche, Bourbon va être considérée comme un réservoir de main d’œuvre et de produits agricoles. Le blé en particulier est nécessaire aux navires de passage. Aussi les colons sont-ils contraints de développer sa culture (moins rémunératrice et plus difficile que celle du café) en n'étant autorisé à payer leurs achats à la Compagnie qu'en blé.
Ce développement du blé va avoir une incidence profonde sur la perception des paysages de campagnes de l'île, qui vont souvent être comparés, on va le voir, à ceux de la France.