Vers un attrait presque exclusif pour les paysages de montagnes (XIXe siècle)


1. LA MONTAGNE DE PLUS EN PLUS APPRÉCIÉE


Les paysages de montagne vont devenir largement connus et appréciés au cours du XIXe siècle. Aux yeux des hommes du XIXe siècle, la montagne conquiert définitivement ses lettres de noblesse.

Plusieurs phénomènes vont jouer : l'extension de la canne à sucre, qui contribue à faire oublier la campagne que l'on commence à trouver "ennuyeuse", le développement des infrastructures, qui facilite le parcours de l'île, le développement du souci de l'hygiène et le développement du tourisme.

Dans son fameux tour d'île, si le docteur Jacob de Cordemoy trouve, on l'a vu, la campagne "ennuyeuse", les reliefs retiennent en revanche toute son attention.
Le premier enthousiasme dont il nous fait part depuis Saint-Denis est provoqué par l'ouverture du cirque de Salazie :

"La Rivière du Mât est le premier grand cours d'eau que nous rencontrions sur notre route. Elle descend, par une profonde vallée, du cirque de Salazie que nous distinguons sur notre droite. La route tourne tout à coup sur les bords de la rivière ; un splendide panorama se déroule à nos yeux.
A nos pieds, l'eau coule en grondant dans un lit profond, sur d'énormes rochers arrachés aux flancs des montagnes. La vallée est fermée par un contrefort aux croupes arrondies, sillonné d'une haute et étroite cascade. Derrière, les mornes de Salazie, l'Escalier, découpent l'horizon ; et le pic des Lianes  élève dans les airs sa masse énorme.
C'est surtout lorsque le soleil vient à peine de se lever, qu'il faut voir ce magnifique spectacle. Les rayons colorent en rose purpurin le flanc boisé des montagnes lointaines, et mille effets étranges d'ombres et de lumières se déroulent successivement sur les divers plans qui forment le tableau."

De même, Jacob de Cordemoy admire le site de Saint-Pierre et son arrière-plan :

"Cette ville vaut la peine qu'on s'y arrête. Je vais de bonne heure jouir du panorama qui s'offre aux regards, des jetées du port. Saint-Pierre est bâtie en amphithéâtre. De la mer, on peut donc apercevoir toute la ville ; mais les maisons sont cachées par les arbres qui pourtant se montrent peu abondants, et je ne puis distinguer que l'Hôtel de ville, l'Eglise, et, couronnant la hauteur, la sucrerie des  Casernes, se profilant sur les admirables montagnes de l' l'Entre-Deux  et de la  Ravine des Cafres."

Même la côte Ouest trouve partiellement grâce à ses yeux grâce "aux charmantes vallées que les montagnes laissent entrevoir entre elles à notre droite".


Comme Frappaz avait noté la beauté de la toile de fond des sommets montagneux sur la côte Nord-Est, Billiard la remarque mais cette fois sur les pentes du Sud-Ouest qui referment Cilaos :

"De la route, un peu avant d'arriver à la Ravine des Cabris, l'aspect des montagnes est admirable : le Gros-Morne et le Bénard, séparés par les abîmes de la Rivière Saint-Etienne, s'élèvent en face l'un de l'autre comme deux géants qui ont l'air de s'entre-mesurer. Je les vois encore le matin dans toute la pureté de l'atmosphère, me montrant leurs flancs sillonnés de ravines profondes, et leurs têtes blanchies par les frimas".
Outre la montagne, la forêt à son tour, sans être encore décrite, est digne d'être appréciée puisque, sur le chemin de la Plaine qui monte vers la Plaine des Cafres, son "charme"  fait aller Billiard "au-delà du but qu'(il s'était) d'abord proposé".

S'il ne va pas au volcan, Billiard se promène en revanche dans la Ravine du Bernica et, pour la première fois, on bénéficie d'une description de ce site qui deviendra célèbre. Billiard conclue d'ailleurs sa description par ces mots :

"Qu'une imagination romanesque se plairait au fond du Bernica! Ces masses en désordre détachées de ces vieux murs noircis par les siècles, ces longues fougères, ces lianes qui descendent du haut des rochers humides, cette nappe d'eau si pure et si tranquille, ce beau ciel qui semble être la voûte du précipice, cette longue échappée de vue par l'entrée de la ravine, ces cascades dont le bruit est si plaisant à l'oreille, la solitude profonde, la paix dont vous jouissez : tout, jusqu'à ces ramiers qui volent en tournoyant au-dessus de l'abîme, tout vous inspire une sublime, une tendre mélancolie."

Billiard décrit la vue depuis le Grand-Bénard, mais ne va pas au volcan.
Celui-ci, depuis Bory-de-Saint-Vincent, semble être devenu véritablement un paysage "sublime" et non plus le pays horrible plein de danger qu'évoquait encore Frappaz. Billiard affirme que la côte Est, avec ses pentes du Grand-Brûlé, est "remarquable, dit-on, par la grandeur et la beauté de ses paysages". "On m'a assuré, ajoute-t-il, que rien n'était plus affreux, plus sublime que ces torrents de lave à peine refroidie qui, comme les eaux d'une cascade, semblent couler encore des cimes du volcan dans les abîmes de la mer".

2. “L’INTERIEUR DE LA MONTAGNE” DECOUVERT : L’EXEMPLE DE BILLIARD DANS LE CIRQUE DE MAFATE


Au cours du XIXe siècle, ce ne sont plus seulement des toiles de fond lointaines perçues depuis les côtes, des points de vues dominants de sommets, ou même le volcan, qui vont être investis dans l'île et vus comme paysages, mais le coeur même de l'île que constituent les trois cirques.
Cet intérieur de l'île attire de plus en plus les explorateurs et va devenir progressivement de mieux en mieux connu. D'autant que le danger représenté par la présence de noirs marrons réfugiés dans les cirques s'atténue pour disparaître tout-à-fait avec l'abrogation de l'esclavage.

Le témoignage de Billiard de 1821 est précieux car il est un des premiers à décrire un cirque. Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce n'est pas Cilaos, pourtant connu et noté sur les cartes en premier, mais Mafate qui fait l'objet de cette description.

Notons que Billiard dépeint en fait ce qu'il appelle "l'intérieur de la montagne". Il ne différencie pas les trois cirques. Pour lui, les rivières du Mât, de Saint-Etienne et des Galets "ont leur source dans le même bassin". "Cet intérieur de la montagne, dit-il, est d'une vaste étendue ; on ne peut se faire une idée du désordre des débris qui y sont dispersés ou amoncelés ; c'est une image du chaos."


Il est ainsi très intéressant de constater que les trois cirques ont mis longtemps à être  différenciés, puisque leur distinction ne s'établit qu'au début du XIXe siècle. Ce qui aujourd'hui nous semble évident (la présence de trois cirques autour du massif du Piton des Neiges avec chacun son exutoire) résulte en fait d'une connaissance cartographique que l'on a à peine saisi à l'époque de Billiard.

Découvert in situ, l'intérieur de l'île apparaît comme un "chaos" indifférencié, encore pas hiérarchisé. Avec tous les sommets et toutes les ravines qui découpent l'intérieur, la différenciation en trois cirques n'a rien d'évident dans la lecture du paysage et le Col du Taïbit, comme le Col de Fourche, ne sont que des crêtes comme les autres.
Signe de l'époque romantique à laquelle a été écrit ce texte : Billiard voit dans cet "intérieur de la montagne" la ruine d'un gigantesque monument, et c'est sous cette vision qu'il compose toute sa description. Vision au demeurant assez juste tant Mafate offre dans ses pentes ravinées l'image d'une intense érosion et de l'usure du temps :

"Nous allons visiter les ruines d'un ancien monument. A le voir du dehors, ce n'est qu'un tertre immense dont les plans inclinés se sont couverts d'arbres sauvages, de cultures et d'habitations. On pénètre dans l'intérieur par trois galeries principales (aujourd'hui les exutoires des trois cirques : cette acception confirme que les trois cirques ne sont pas encore différenciés en tant que paysages ; ils forment encore une seule et même entité "à trois galeries" : celle que Billiard appelle "l'intérieur de la montagne"). Nous entrâmes par celle qui s'ouvre du côté de l'occident. (...) Les côtés de la galerie s'élèvent à mesure que nous avançons ; d'espace en espace, des éboulements produits par des cascades ont formé comme des îles entre la muraille qui les soutient et la rivière qui coule à leur pied. Dans un entourage d'aloès, au milieu d'un bouquet d'arbres, ou sous l'ombrage de quelques bananiers, on voit paître des chèvres, ou l'on aperçoit une petite case couverte avec des feuilles de palmier. Une famille s'est retirée dans cette solitude ; leur île, leur habitation ressemble au nid que l'hirondelle suspend dans l'angle d'un rocher.
Bientôt les palmistes qui se penchent sur les bords du rempart ne semblent que des arbustes. Les côtés de la route s'élèvent encore ; ils se cachent dans les nuages ; ces vieux murs à pic ont mille toises de hauteur. Nous avons fait près de deux lieues dans cette longue embrasure. Nous cessons de nous parler, de nous communiquer nos réflexions, tant nous sommes étonnés de la grandeur des ruines qui se montrent à nos yeux. L'espace s'est élargi ; çà et là ce sont des piliers écroulés ; d'autres, encore debout, menacent de leur chute le voyageur qui passe à leur pied."
(Billiard et ses compagnons passent la nuit à Aurère)
"Nous nous levâmes avec le jour ; tous les objets environnants étaient couverts d'un nuage épais dans lequel nous étions nous-mêmes enveloppés. (...) Le voile enfin se déchira ; le nuage en lambeaux se dispersa dans l'espace ; la vue des ruines se développa graduellement à nos yeux. Quelle masse imposante! Quelles proportions colossales! A droite, ce sont comme de vieilles tours groupées les unes à côté des autres ; à gauche, c'est une muraille dont la hauteur prodigieuse s'accroît par la profondeur de ses fossés ; elle semble se joindre à cette pyramide si régulière à laquelle on a donné le nom de Cimandef. Devant nous quelle confusion de voûtes enfoncées, de colonnes et de piliers brisés! A mesure que le nuage s'évanouit, de nouvelles ruines plus grandes, plus majestueuses, s'élèvent et se reculent par degrés. C'est quelque chose de fantastique et de bizarre que le mélange des nuages et des débris. Enfin la scène s'éclaire tout-à-fait ; la cime des plus hautes pyramides nous apparaît un moment, se recouvre de vapeurs, s'abaisse et disparaît.
Dans une solitude profonde, nous ne pouvions nous lasser d'admirer ce tableau, dont quelques traits vous sont à peine ébauchés : des lianes, des fougères, des arbres de toute nature, d'une végétation extraordinaire, ont fait reparaître la vie au milieu des ravages d'incendie, du temps et de la mort. Sur la corniche des piliers, entre les créneaux de longues murailles, que ne voyez-vous ces palmistes si hardis, si poétiques, qui se balancent au-dessus des abîmes! Que n'entendez-vous le torrent qui mugit à nos pieds, ou la cascade qui s'échappe avec fracas entre les rochers et les débris!
Quelles sont ces ruines? Quel fut ce monument? Quel en fut l’architecte? C’est la nature elle-même qui l’a construit.
(...)
M. de Béranger, qui a voyagé dans les Alpes et les Pyrénées, convint n'avoir rien vu dans ces montagnes de comparable à la scène que nous étions à contempler. Cimandef est bien une pyramide ; le morne des Deux-Bras a bien l'air d'être flanqué de tours ; les bas de Malheur, le morne de Fourche et le Piton des Neiges, qui se détachent en s'élevant les uns derrière les autres, le Bénard qui en est tout-à-fait séparé, ces longs remparts qui entourent le bassin, ressemblent en effet à la masse des ruines d'un monument construit par des génies ou par des géants.

3. MONTAGNE, MORALE ET MYSTICISME


En même temps qu'on l'explore de plus en plus profondément, la montagne devient l'objet de vibrants plaidoyers par ceux qui l'arpentent et la découvrent. L'effort physique devient un plaisir, mais à la "jouissance purement physique" s'ajoute une volupté morale ; la présence de Dieu transparaît dans le spectacle de la Nature, et la contemplation de ce spectacle provoque un sentiment qui est devenu quasi mystique.

Voici par exemple ce qu'écrit le Dr Jacob de Cordemoy dans ses "Itinéraires d'un voyage au volcan, en 1862 :

"Ils se privent d'une satisfaction bien profonde, d'un indéfinissable bonheur, ceux qui résistent à la puissante attraction qu'exercent sur l'homme les hauts sommets des montagnes.
Gravir ces belles cîmes pour qui les rayons rose de l'aube gardent chaque matin leur premiers baisers ; fouler d'un pied triomphal ces crêtes orgueilleuses qu'on voit au déclin du jour, noyées dans un fluide d'or, profiler leurs fières dentelures sur un ciel empourpré ; embrasser d'un seul regard les vastes horizons, et les vallées et les collines, et les cultures et la grande mer sans limites ; s'absorber dans le silence de la libre atmosphère ; s'abreuver de grand air vif et frais ; ou se baigner aux brumes qui là-haut sont des nues, voilà d'inexprimables voluptés que bien des gens ignorent.
Il y a là d’abord une jouissance purement physique, assez vite toutefois pour faire oublier les fatigues de l’ascension.
Mais combien cette généreuse émotion que tout homme éprouve en présence des grands spectacles qu’il contemple des monts élevés, peut être plus vive encore, plus complète et plus noble! S’il a appris à connaître et à aimer les œuvres de Dieu, grandes et petites, s’il lui a été donné de lire au livre sublime de la Nature et de pouvoir s’écrier avec Linné : Legi aliquot vestigia Ejus per creata rerum, il y a loin du seul plaisir d’admirer aux impressions plus intimes et plus profondes qu’il ressent!
Au milieu de ces déserts sauvages, il n’est plus seul. Tous les objets qui l’environnent semblent s’animer, vivre et lui parler un mystérieux langage qu’il entend. Chaque plante lui dit son nom, son organisation, ses mœurs ; cette pierre, ce talus, cet éboulis, cette montagne, l’inclinaison de cette assise de pierres, la couleur de ce sol sont des phénomènes que son esprit relie aussitôt l’un à l’autre et qui lui racontent silencieusement une longue et émouvante histoire.
Cette nature en apparence inerte et morte, il la voit vivre, évoluer, obéissant à d’éternelles lois.
Voilà les nobles émotions que réservent à ceux qui les hantent ces aériennes solitudes”.

4. LA MONTAGNE ET LE SOUCI HYGIÉNISTE DU XIXE SIÈCLE


Fraîcheur et pureté de l'air de la montagne.

Si le sentiment esthétique tend à privilégier les spectacles de la montagne, celle-ci est également appréciée pour l'hygiène qu'elle offre. Et un nouveau centre d'intérêt naît ainsi pour la montagne, dont le climat avait jusqu'à présent plutôt fait fuir les rares explorateurs qui s'y aventuraient : on se souvient du premier récit concernant les hauts : celui de Jean de la Roque à la Plaine des Cafres en 1709, où "le froid y est insupportable".

Dès 1821, Billiard avait noté que l' "on trouve heureusement en montant aux habitations un refuge contre l'excès de chaleur".

Dans les années 1860, Cazamian témoigne de l'intérêt que l'on trouve à la montagne pour la fraîcheur qu'elle procure :

"Un des avantages les plus précieux que la nature ait accordés au chef-lieu de la colonie, c'est sans contredit le voisinage des montagnes. Pour une ville peuplée de fonctionnaires et de négociants, pour des gens que leurs affaires ou leurs relations condamnent à vivre dans une atmosphère embrasée, n'est-ce pas une faculté inappréciable que de pouvoir en deux heures, -j'allais dire en quelques minutes- échapper aux ardeurs meurtrières du soleil, pour jouir du climat délicieux des zones tempérées". (Cazamian, Saint-François, résidence du Gouverneur, Album de la Réunion T. 3)

De même, le Docteur Jacob de Cordemoy parle des avantages de l'hygiène du climat de la Plaine des Palmistes :

"Pendant l'hiver, la gelée blanche apparaît presque chaque nuit, et l'on voit même parfois les flaques d'eau se couvrir d'une couche de glace. Cette basse température et une ventilation régulière font de cette Plaine un séjour éminemment favorable aux malades débilités par les affections endémiques des climats chauds. C'est un véritable Sanatorium, où l'on voit souvent s'opérer des guérisons inattendues."

Héry, dans son style lyrique bien à lui, ne dit pas autre chose :

"L'existence dans les hautes régions de Bourbon est décuplée de vitalité. Cette sphère printanière et tonique est pour l'homme alangui par le climat tropical, le plus efficace des stimulants. Il y accomplit des tours de force de gymnastique et des miracles d'hygiène. Il y boit comme Bassompière, y mange comme l'empereur Maximin, y dort comme un loir, et y arpente le terrain comme une locomotive chauffée à dérailler. Que lui apporte la distance des lieux? Il dévore l'espace. Que lui importe le soleil ? Il ne le sent que comme le dispensateur d'une tépéfaction à peine sensible à l'heure de midi. Que lui fait le froid de la nuit? Il a le plaisir si cher à tout frileux de tisonner avec du combustible à discrétion. E quoi l'importunerait la pluie? il erre insoucieusement sous les douches d'une averse inoffensive de laquelle il ne résultera ni rhumatisme ni catharre. La santé s'est bronzée à l'influence d'une température alpestre. Il a trouvé le bienheureux climat de Jouvence que chercha si obstinément Ponce de Léon et Que dut rencontrer le doyen de la race humaine, Mathusalem, qui sans cela n'eût pas vécu neuf cent soixante neuf ans."

Et à propos du jardin de la villa Valentin, dans les hauts de Saint-Denis :

"Et, comme si tout, fleurs et parfums, ne rappelait pas le printemps en ce lieu séduisant, la verdure européenne du feuillage et la fraîche haleine d'un air dont 15 degrés au thermomètre indiquent à midi la température, viennent compléter l'illusion. Aussi ce précieux jardin est-il salubre par excellence ; aussi les malades affaissés par l'épuisement ou émaciés par le marasme y puisent-ils une guérison rapide, une sorte de résurrection, de sorte que la villa Valentin, où il fait si bon vivre, est en même temps un des lieux au monde où l'on a le plus de chances de vivre longtemps."

Le développement du thermalisme.

Outre la fraîcheur de l'air, auquel s'ajoute sa pureté, les eaux chaudes attirent également la population du XIXe siècle dans la montagne, et, à la suite de la mode lancée en Europe par l'Impératrice Eugénie qui fait des cures dans les Pyrénées, des établissements thermaux prennent naissance à la Réunion dans chacun des cirques, à Hell-Bourg, à Mafate et à Cilaos. Cette dimension salubre de la montagne par l'air et par l'eau ne sera pas pour rien dans l'appréciation de ses paysages.