Caractéristiques et valeurs paysagères clés


Une plaine d'altitude pâturée, piquée de nombreux pitons boisés et souvent drapée dans les brumes

La plaine des Cafres. Vue depuis le croisement RN3/chemin du champ de tir de la Grande Montée (dessin Agence Folléa-Gautier, extrait de l’étude pour la valorisation des grands paysages de La Réunion, DDE 1994)
La plaine des Cafres. Vue depuis le croisement RN3/chemin du champ de tir de la Grande Montée (dessin Agence Folléa-Gautier, extrait de l’étude pour la valorisation des grands paysages de La Réunion, DDE 1994)

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La plaine des Cafres
La plaine des Cafres

De grands pâturages ouverts et aplanis, formant un espace de respiration et de liberté au cœur de La Réunion, d’autant plus précieux et étonnants que les espaces plats sont très rares dans l'île.

Un paysage ouvert mis en valeur par les arrières plans que forment les remparts du Dimitile (au-delà du Bras de la Plaine), le Piton des Neiges et les pentes pâturées et boisées du Volcan (Nez de Boeuf…)

La plaine des Cafres boursouflée de pitons, vue depuis la route du Volcan
La plaine des Cafres boursouflée de pitons, vue depuis la route du Volcan

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Pitons Mare à Boue, plaine des Cafres
Pitons Mare à Boue, plaine des Cafres
Toison de forêt primaire en lisière de pâturage, plaine des Cafres
Toison de forêt primaire en lisière de pâturage, plaine des Cafres


Des pitons nombreux qui animent la plaine, le plus souvent habillés de forêts de cryptomérias, parfois de forêt indigène.

Les nuages du soir sur la plaine des Cafres, avec le Piton des Neiges à l'horizon
Les nuages du soir sur la plaine des Cafres, avec le Piton des Neiges à l'horizon

Des paysages perçus différemment au gré du temps : paysages rendus mystérieux par les écharpes de nuages qui glissent à la surface de la plaine, et riche palette des verts sous le soleil : du vert vif des prairies au vert sombre des cryptomérias en passant par les bronzes et les gris de la végétation spontanée.

Une plaine petite et belle dans sa traversée par la RN3


Une traversée rapide par la RN 3, rendue plus ténue encore par l’extension de l’habitat entre la Plaine des Cafres et Bourg-Murat, qui ne fait que prolonger l’urbanisation colonisant l’ensemble des pentes du Tampon depuis la mer entre la sortie de Bourg-Murat et le 23ème, une à deux belles ouvertures fugaces sur les pâturages perceptibles entre les alignements de platanes, de troëne, de pins et d’acacias bordant la route. Les fossés et bords de route sont également colonisés par l’ajonc d’Europe et l’hortensia.
Au-delà, l’urbanisation quasi-continue de bord de route laisse parfois échapper des vues sur les pentes sud et le littoral.


Un projet de renforcement routier de la RN3 qui méritera une attention paysagère toute particulière.

L'attrait du paysage sylvo-pastoral des pentes hautes

La plaine des Cafres, vue vers les horizons du massif du volcan (dessin Agence Folléa-Gautier, extrait de l’étude pour la valorisation des grands paysages de La Réunion, DDE 1994)
La plaine des Cafres, vue vers les horizons du massif du volcan (dessin Agence Folléa-Gautier, extrait de l’étude pour la valorisation des grands paysages de La Réunion, DDE 1994)


Vue lointaine vers le littoral, pentes de Bois Court
Vue lointaine vers le littoral, pentes de Bois Court
Les pentes hautes pâturées, vues depuis la route de la station météo (la Plaine des Cafres)
Les pentes hautes pâturées, vues depuis la route de la station météo (la Plaine des Cafres)


Paysage sylvo-pastoral étonnant des hauts libérant des pentes pâturées, des pitons boisés et de larges ouvertures sur le littoral lorsque les nuages ne courent pas trop au ras du sol.

Formes séduisantes de ces « collines » ondulées dont le relief est révélé par la couverture rase et régulière des prairies ; diversité de ces ambiances permises par les chemins agricoles pénétrant au coeur de ces pentes vallonnées et boisées, comme la piste rejoignant Notre Dame de la Paix à la Grande Ferme.

Vue sur la plaine des Cafres depuis la route du Volcan
Vue sur la plaine des Cafres depuis la route du Volcan

La route du volcan : voie sinueuse dans des pâturages parsemés d'ajoncs, de sophoras et d'acacias …. Peu d'aires d'arrêt .
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Des points de vue spectaculaires aux marges de la plaine

Vue sur la Petite Plaine depuis le col de Bellevue
Vue sur la Petite Plaine depuis le col de Bellevue

Le Col de Bellevue : vaste parking marquant l’arrivée sur le col souvent embrumé. Pourtant, il peut offrir comme l’indique son nom une belle ouverture sur la Plaine des Palmistes et l'antichambre de Bébour. Ce point de vue est envahi par des essences exotiques dont des hortensias anciennement plantés qui se propagent dans les forêts primaires en rempart.

Nuages sur les flancs de la rivière des Remparts
Nuages sur les flancs de la rivière des Remparts

Le Nez de Bœuf : remarquables points de vue sur la rivière des Remparts

Le Piton de l’eau : site faisant exception, puisque il s’inscrit plus dans les premières plaines du volcan. Longue voie d’accès sur un sol de lave jusqu’aux belles prairies pâturées du Piton, proche des forêts de bois de couleur (voir UP3) et comprenant encore des lambeaux de fourrés à Petit tamarin des hauts ou arbre fontaine caractéristiques.

Jour d'affluence au point de vue de Bois Court
Jour d'affluence au point de vue de Bois Court

Bois Court : l’à-pic étonnant du Bras de la Plaine, la cascade et l’Ilet de Grand Bassin ; point de vue aménagé et site très fréquenté.
L’aménagement de ce site en bord de ravine planté d’essences exotiques perturbe le corridor écologique que constitue le Bras de la Plaine. La forêt en rempart est perturbée par des espèces invasives provenant de cette aire d’accueil ; des déchets sont éparpillés dans le rempart à partir de la plate forme et les éclairages des voitures fréquentant ce site la nuit perturbent les oiseaux marins qui viennent s’échouer.


Un espace multifonctionnel, de plus en plus fréquenté

Passage du GR R2 sur la plaine des Cafres
Passage du GR R2 sur la plaine des Cafres

Lien naturel entre le massif ancien et le volcan actif (passage du GR R2)

La RN 3 et le stationnement de la Soucoupe Volante
La RN 3 et le stationnement de la Soucoupe Volante

Espace de passage entre nord-est et sud-ouest de l'île (RN3)

Troupeau au milieu des sophoras
Troupeau au milieu des sophoras

Haut-lieu de l'activité pastorale de l'île

Pique-nique, plaine des Cafres
Pique-nique, plaine des Cafres

Espace de fraîcheur apprécié pour le pique-nique

Terrain de cross sur la plaine des Cafres
Terrain de cross sur la plaine des Cafres
Activité équestre, plaine des Cafres
Activité équestre, plaine des Cafres


Espace de loisirs, dont les activités sont rendues faciles par la planéité (promenades à pied, à cheval, quad, + “la soucoupe volante”)

Porte d'entrée du volcan, à ce titre espace touristique stratégique d'importance régionale


Bourg-Murat : un bourg peu valorisant, dans une position pourtant stratégique

Arrivée sur Bourg-Murat par la RN 3
Arrivée sur Bourg-Murat par la RN 3
Bourg-Murat
Bourg-Murat


Carrefour de la route du Volcan, banalement souligné par un giratoire à Bourg Murat alors que cet itinéraire touristique mériterait une requalification d'ensemble des espaces publics et du patrimoine architectural.
Bourg ne présentant pas d’écriture architecturale d’intérêt avec une centralité peu affirmée autour de quelques cases, des boutiques et la maison du volcan. Au-delà du bourg, cristallisation de cases clairsemées le long de la route du volcan (gîtes, artisanat et petites fermes…)
Une forêt de cryptomérias, espace public principal et unique du bourg.

Une plaine fragile et menacée, dégradée par du bâti conquérant médiocre

La RN 3 entre Plaine-des-cafres et Bourg-Murat
La RN 3 entre Plaine-des-cafres et Bourg-Murat
Urbanisation dispersée vers la Grande Ferme
Urbanisation dispersée vers la Grande Ferme



Le paysage habité de piètre qualité, la Grande Ferme
Le paysage habité de piètre qualité, la Grande Ferme

Habitat et activités de médiocre qualité architecturale, dispersés autour de deux hameaux principaux à vocation agricole : la Petite Ferme, la Grande Ferme ; ailleurs, quelques rares fermes isolées, aux bâtiments et installation banals.
Pas de jardins arborés pour « digérer » le bâti et les constructions
Pas de centralités agréables et attractives pour les habitants
Le tout contrastant fortement avec la qualité du paysage sylvo-pastoral


Un élevage intensif, qui fragilise les milieux naturels

Limite de pâture, plaine des Cafres
Limite de pâture, plaine des Cafres

Pâturages encadrés dans les hauts par les forêts naturelles et fragmentés dans les bas par l’urbanisation, jouant le rôle de zone tampon « naturelle » entre zone urbaine imperméabilisée et forêt primaire.
Des reliques naturelles de forêts de bois de couleur des hauts ou de fourrés à branle sont encore présentes ponctuellement au sein ou à proximité des pâturages au niveau de pitons (Piton Biberon), de bosquets et de ravines, talwegs, rappelant la couverture forestière originelle. Ces reliques permettent le maintien d’une faune et notamment d’oiseaux forestiers diversifiés et typique des forêts des hauts de l’Ile.
Ces lambeaux, préservés depuis plus de 20 ans d’activité pastorale servent parfois à abriter les bêtes ou de « brise vent ».
La Papangue profite de ces milieux ouverts pour y chasser.
Une utilisation historique d’espèces exotiques envahissantes pour l’activité pastorale et sylvicoles qui aujourd’hui menacent les milieux naturels et dégradent le paysage : le cassi blanc est encore utilisé comme bois de chauffe, le troène et l’Ajonc d’Europe pour borner les parcelles,…
Les lisières externes des hautes plaines pâturées limitent la propagation des espèces exotiques envahissantes dans les forêts primaires, lorsque celles-ci ne sont pas détériorées par la divagation du bétail.
Des pâturages au cœur d’une ressource en eau d’intérêt et pourtant menacée par les amendements et l’érosion des sols notamment le long des ravines et talwegs souvent défrichés.