Dans le sud, des paysages agricoles diversifiés de fruits et légumes, parfois encore de géranium et de vétyver, se dessinent sur les pentes à partir de 700/800m d'altitude, entre l'étage de la canne et celui de l'élevage : ils sont marqués par un damier moutonnant de cultures diverses sur petites parcelles, qui contribue à créer des ambiances de jardins agricoles, ouverts sur les grands paysages du littoral et des hauts.
A l’heure actuelle, le secteur fruits et légumes, encore en développement, représente en valeur plus du tiers de la production agricole totale et répond à plus de 70 % des besoins locaux en frais. L’offre reste fortement atomisée alors que la demande est de plus en plus concentrée. La filière se structure lentement : 5 organisations de producteurs reconnues et pré-reconnues, un marché de producteurs qui draine le moins du quart des productions, et une association d’organisations de producteurs qui se met progressivement en place. Les productions commercialisées par la filière organisée représenteraient ainsi un peu moins de 15 % de la production locale estimée entre 80 et 100 000 t selon les années. Elles ont triplé en 20 ans (30 900 t en 1981 et 105 000 t en 1997). Les principales productions sont les tomates, pomme de terre, choux, laitues, carotte, oignon, pour les légumes, ananas, letchi, mangues, agrumes, bananes, pour les fruits. Les importations de produits frais représentent 30 000 t, (dont ail, oignon, pomme de terre, carotte, fruits des zones tempérés), selon les années, les exportations représentent 1 500 à 2 000 t (ananas, mangues, letchis).