Quels sont les intérêts et les limites de l’Atlas ?


L'Atlas des paysages de La Réunion présente plusieurs originalités :
  • il a d'emblée été conçu comme un site Internet, pouvant de ce fait être accessible à tous, pour la totalité des données produites : en ce sens il s'agit d'un véritable outil démocratique d'accès à une connaissance et une culture partagées, sur une question complexe - l'aménagement qualitatif du territoire - qui a vocation à intéresser l'ensemble des citoyens et qui appelle à la clarté pour faire progresser les débats ;
  • il articule les échelles de l'aménagement, depuis l'échelle stratégique de l'île entière jusqu'à l'échelle concrète de sites ponctuels, en passant par les échelles intercommunales et communales ; de cette façon, il a vocation à intéresser un maximum d'acteurs, à favoriser le partage d'une vision commune sur les points forts et les points faibles du territoire en matière de paysage, et à rendre concret et illustré l'état des paysages à l'orée du XXIe siècle ; 
  • il propose une synthèse cartographiée et commentée des grands enjeux en matière d'aménagement qualitatif de La Réunion ; 
  • l'atlas est très abondamment illustré de photographies de terrain, légendées, commentées et repérées sur SIG : de cette façon l'atlas est conçu comme un guide pédagogique de lecture du paysage, qui aide à déceler les caractéristiques ou les enjeux à partir d'une perception "quotidienne" et banale du territoire : celle qui s'offre aux yeux lorsqu'on le parcoure ; leur repérage sous SIG rend possible en complément la construction d'un "atlas photographique des paysages" pour mesurer les dynamiques d'évolution par reconduction des prises de vues géoréférencées ; 
  • il offre une vision dynamique et interactive des larges points de vue sur les grands paysages du département, avec possibilité de se "promener" dans la photo et de zoomer (technologie Quicktime VR) ;
  • il propose une représentation numérique en trois dimensions du territoire, sous forme de blocs-diagrammes, qui permettent une représentation synthétique de chaque unité de paysage ; 
  • il offre des cartographies pour chaque unité de paysage dont la précision descend à l'échelle du 1/25 000e, et dont les référencements sous SIG rendent possibles leur complément, enrichissement et actualisation ; 
  • il offre plusieurs points d'entrées possibles, par cartes, par noms de lieux ou de communes ou par mots clefs ; 
  • il dispose d'un lexique, ainsi que d'un moteur de recherche qui facilite l'obtention des informations souhaitées.

Au total :


Environ plus de 100 cartographies, dessins, schémas et blocs–diagrammes sont réalisés

Environ 1300 photographies légendées accompagnent le texte.

Pour autant, l'atlas reste bien un document d'ensemble, dont la vocation d'échelle reste au final départementale. L'identification d'enjeux à des échelles précises (1/25 000e) n'a pas la prétention de l'exhaustivité : elle vise à faciliter l'articulation des échelles entre les visions globales, stratégiques et politiques, et les visions locales, concrètes et opérationnelles ; elle vise à faciliter le dialogue sur l'action en identifiant des questions concrètes visibles sur le terrain.

Les communes ou les groupements de communes désireux d'information trouveront une introduction à la question du paysage pour l'échelle qui les intéresse. L'Atlas les aidera à re-situer le territoire communal ou intercommunal dans une logique paysagère plus large et diverse, à prendre la mesure de valeurs paysagères clefs et d'enjeux en première approche. En aucune façon l'atlas n'a vocation à se substituer aux réflexions plus localisées sur un territoire ou plus ciblées sur un thème, comme une révision de document d'urbanisme ou, a fortiori, un projet d'aménagement particulier.

Les syndicats intercommunaux, les pays, les associations, trouveront une matière adaptée à leur échelle de préoccupation, introduisant le travail des chartes ou des SCOT et favorisant le regard partagé à l'occasion des concertations et sensibilisations à engager.

Le Département et la Région, ainsi que les services de l'Etat, y trouveront une matière pour alimenter les politiques d'aménagement qualitatif du territoire et les portés-à-connaissance.

Les spécialistes y trouveront moins de matière que dans les publications propres à leurs domaines de compétences. Mais l'Atlas devrait faciliter l'articulation de leur champ de préoccupation avec celui des autres, autour de la question du cadre de vie ; car dans l'Atlas, l'aménagement qualitatif du territoire prend une place centrale, croise les champs spécialisés et décloisonne les logiques sectorielles. Le paysage touche en effet à peu près à tous les domaines de l'aménagement : environnement, hydraulique, urbanisme et logement, transports et déplacements, agriculture et activités économiques, …

Enfin l'Atlas Internet est facilement évolutif ; il a non seulement capacité mais aussi vocation à se préciser et se parfaire dans les années à venir.