Les pentes hautes sont profondément entaillées par d’innombrables ravines qui descendent du rempart du Dimitile et de la chaîne du Bois de Nèfles. La forêt des Makes et celle du Tévelave participent à cette ambiance générale. Entièrement boisées, les pentes hautes composent des draperies qui font toute la beauté de cette partie de l’île.
Les pentes forestières sont recouvertes par des forêts primaires de bois de couleur de moyenne et de haute altitude. Celles-ci sont bien souvent, en partie basse, dégradées par les espèces exotiques introduites via les cultures ou les jardins. Elles sont également parfois en partie défrichées au profit d’espaces agricoles ou de friches. La sylviculture de cryptoméria en remplacement d’anciennes friches marque également le paysage naturel à ce niveau. De même, les aires de pique-nique forment des espaces très ouverts, propices à la prolifération d’espèces exotiques envahissantes, à proximité de milieux naturels d’intérêts.
Les plus hautes altitudes du massif forestier des Makes, situés à l’aplomb du Cirque de Cilaos recèlent des fourrés éricoïdes de l’étage altimontain, dans lesquels s’insèrent des pelouses humides cependant dégradées par l’insertion d’espèces graminéennes envahissantes. Ces pelouses humides altimontaines se développent en taches dispersées et de faibles étendues, rompant ainsi la monotonie des fourrés éricoïdes.
De nombreuses ravines, elles aussi en partie dégradées mais ayant toujours une certaine fonctionnalité pour la faune, sillonnent ces espaces naturels pour rejoindre les mi-pentes agricoles et enfin le littoral, lorsqu’elles ne sont pas interrompues ou « modifiées » par des aménagements urbains.