Atlas des paysages de La Réunion




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Du paysage des sites au paysage-cadre de vie la sensibilité au paysage au XXe siècle


LA SENSIBILITE AU PAYSAGE AU XXe SIECLE.

La sensibilité aux paysages de l’île va encore beaucoup évoluer sur le XXe siècle.
L’attrait pour le pittoresque nous paraît quelque peu désuet aujourd’hui. Si les formes particulières de sommets retiennent toujours l’attention, l’attrait du paysage est devenu beaucoup plus global et ne s’arrête pas qu’à ses motifs pittoresques.
De nouveaux paysages vont ainsi naître ou renaître au cours de notre siècle.

3. LES AUTRES PAYSAGES DE L’ILE DECOUVERTS AU XXE SIECLE.

    Les paysages de la côte ou ceux de l’intérieur ne sont pas les seuls à être appréciés.
Les paysages ruraux des pentes cultivées, des grandes immensités de la canne en particulier, les paysages forestiers dans leur diversité, ceux de la forêt primaire de Bébour notamment, le patrimoine architectural des cases, grandes ou modestes avec leurs parcs ou leurs jardins créoles, qui contribuent à qualifier le paysage urbain ou rural, tous ces paysages également ont de la “valeur” aujourd’hui.

Les sorties multiples de livres touristiques à belles photographies de paysages, la multiplicité des cartes postales qui “immortalisent” tous les paysages quels qu’ils soient, des grands sites aux petits détails qui les constituent, des plus fertiles aux plus stériles, sont aujourd’hui les témoins de la valeur esthétique qu’on leur accorde.  
La sensibilité de notre époque aux paysages est ainsi devenue beaucoup plus globalisante.
Même la côte Ouest, si longtemps vue comme un pays inhabitable, affreusement stérile, triste, etc, est devenue digne d’attention, et la préservation de ses paysages de savane est prévue sur le Cap la Houssaye dans le cadre du basculement des eaux qui va irriguer une partie de ses pentes orangées.

1. DE L’EXPLORATION DANS L’INTERIEUR DE L’ILE AUX SPORTS DE MONTAGNE.

L’intérieur de l’île, avec ses hauteurs et ses ravines, reste bien sûr une source essentielle d’appréciation des paysages de l’île, et si ceux qui la découvrent ne se pâment plus devant ses “sublimes horreurs”, ils sont en revanche beaucoup plus nombreux à la parcourir et des sentiers remarquablement nombreux la sillonnent en tous sens ; aujourd’hui les gîtes qui accueillent les randonneurs dans l’intérieur de l’île sont très souvent à saturation.
Le volcan est devenu un spectacle incontournable pour tous ceux qui visitent l’île, d’autant que son activité est assez fréquente et par bonheur non explosive.

L’intérieur de l’île est devenu ainsi un enjeu touristique considérable, qui s’est encore accru avec l’engouement récent pour le sport, pour les sports devrait-on dire tant ils sont nombreux et diversifiés aujourd’hui. A la randonnée, qui s’est substituée à l’exploration, s’ajoutent le delta-plane, le parapente, les sports d’eaux vive, l’escalade, le 4X4, etc, autant de disciplines qui prennent pour cadre la montagne.

2. DES PAYSAGES MARINS AUX PAYSAGES SOUS-MARINS.

Ces paysages de montagne ou celui du volcan ne sont pas seuls à s’être développés.
L’attrait pour le soleil et pour la mer va grandissant au cours du siècle, et plus particulièrement dans sa deuxième moitié, d’autant plus à La Réunion que les deux marchent de pair, les plages baignables se cantonnant exclusivement sur la côte ensoleillée de l’ouest ; mais on peut dire que les paysages marins de façon plus générale, qu’ils soient baignables ou pas, ont révélé leurs beautés aux yeux de notre siècle.

Les côtes rocheuses de lave, si peu appréciées par Bory-de-Saint-Vincent, sont aujourd’hui des sites largement investis par les pique-niqueurs et les visiteurs (Anse des cascades, Cap Méchant, Le Baril, marine de Vincendo, Grande Anse, souffleurs de la côte Ouest, Cap la Houssaye, etc).
Les paysages marins du lagon sont une invention tout à fait récente. Aucun écrivain ou peintre ne représente les paysages du lagon avant notre époque contemporaine.
Les paysages sous-marins animés par les coraux et les poissons tropicaux constituent une découverte encore plus récente.
Là encore, ces paysages deviennent le cadre d’activités sportives qui contribuent à l’intérêt que l’on porte aux paysages : au bain de mer thérapeutique du XIXe siècle s’est ajouté voile, surf, planche à voile, kite surf, plongée, pêche sportive, moto de mer, et ski nautique sur l’étang de Saint-Paul.

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