Atlas des paysages de La Réunion |
Caractéristiques et valeurs paysagères clésDes remparts, des pentes et des sommets qui cadrent clairement la plaineEspaces aux reliefs grandioses contribuant à inscrire le bourg dans les paysages saisissants de l'intérieur de l'île.
Hauts remparts de l'ilet Patience et du Piton Cabris se refermant sur les pentes forestières de la Grande Montée et offrant un fond et des perspectives intéressantes depuis les routes du bourg. Pentes de Bellevue/Grande Montée, avec un couvert forestier dense d’où émergent de façon remarquable les frondes en parasol des fougères arborescentes. Ambiance souvent nébuleuse, rappel de la forêt primaire bien conservée sur ces remparts. Découverte essentiellement permise depuis la route et points de vue rares et peu mis en valeur sur le parcours.
Territoire traversé par un réseau de ravines à peine creusées sur la plaine (Bras piton, Ravine sèche, Bras des Calumets …) et plus profondes à proximité des remparts (Grand Bras…).
Des vestiges d’un milieu naturel d’exceptionBelle étendue forestière de forêt primaire qui recouvre les pentes de Grande Montée entre la Plaine des Palmistes et la Plaine des Cafres. Paysage caractérisé par les fougères arborescentes émergeant des nuages et de la canopée avec une forte densité et diversité végétale présentant notamment de nombreuses épiphytes, caractères typiques de la forêt tropicale de montagne.
Paysage altéré en bord de RN 3 par l’abondance de plantes envahissantes. Sur les pentes de Bellevue, ou dans les lacets provenant de Saint-Benoît, les vives couleurs des fuschias, des hortensias, des tibouchinas ou des longoses sont trompeuses… Echappés des jardins ou plantés, ces végétaux tendent à se propager dans la forêt primaire conservée et présentent de ce fait une menace importante pour ces milieux.
Ces forêts présentent le cortège typique des espèces faunistiques des forêts des hauts bien conservées avec également la présence du Lézard vert de Bourbon. La pandanaie, vestiges de forêts de vacoas des montagnes que l’on peut observer en contre bas de la Plaine des Palmistes. Fourrés à pinpins et palmistes rouge, écosystèmes hygrophiles des hauts en cours d’éradication, par l’agriculture, puis l’habitat. Ce sont des écosystèmes à forte rétention d’eau dans un climat à forte pluviométrie. Les pandanaies de la Plaine, riches et diversifiées en espèce dont certaines très rares constituent une des rares superficies d’un seul tenant de l’Île et est l’habitat principal du Lézard vert de Bourbon aujourd’hui menacé par la réduction de ces formations.
Des nombreux palmistes qui composaient la forêt d’autrefois, il ne reste aujourd'hui que le nom du bourg. La petite Plaine, l’anti chambre de BebourgUne plaine étroite occupée par les champs de goyavier et les forêts de cryptomerias. En direction de la forêt de Bébour Bélouve, les forêts de cryptomerias créent une atmosphère ombragée et dense très appréciées des pique-niqueurs. La Petite Plaine regorge de champs de goyaviers aujourd’hui clôturés ayant envahi les terrains défrichés ; ces vastes étendues ferment le paysage et offrent de rares vues sur le col de Bébourg. A la saison du goyavier, de juin à Août, les bords de voie sont envahis par les voitures.
Alternance de prairies de zones humides et de lanières boisées sur les modelés de relief formés des pitons (piton des Roches, piton des Fées, piton Doré), qui se fondent parfois avec les forêts de cryptomeria des basses pentes. Ces pitons composent le paysage de la plaine dans lequel la trame et les voies filantes s'organisent en direction des remparts boisés.
Les traces des anciennes cultures de thé ont disparu, et les prairies pâturées ou les friches s'y sont développé. Bourg s'étirant longuement sur l’ensemble de la pente, jusqu’au pied du rempart de Bellevue, donnant l’impression de traverser La Plaine sans jamais arriver quelque part.
Structure du bourg issue d’un tracé d’urbanisme rigoureux (plan de 1864 des archives départementales), formé de lignes perpendiculaires tracées tous les 500 m de part et d’autre de la route impériale (actuelle RN 3). Tout l’espace de la Plaine est occupé et le petit nombre d’habitants d’origine, s’est disséminé ainsi à partir de ce tracé sans constituer de densité ni d’épaisseur.
Tendances à la densification des hameaux existants : densification du cœur de bourg jusque la Ravine Sèche et également étalement urbain au pied des rampes de Bellevue. De belles maisons créoles de changement d’air construites au début du siècle afin de bénéficier du climat frais et sec en été et de modestes cases traditionnelles noyées dans des jardins débordant d’azalées, d’hortensias, de rosiers, de camélias... composent le patrimoine architectural remarquable de La Plaine.
Villa des Tourelles, grosse bâtisse créole typique des Hauts bordant la RN et soulignée par son jardin régulier. Le Domaine des Tourelles est affecté actuellement à un centre de formation et de promotion des métiers de l’artisanat.
Diversité et vigueur de la végétation dans les jardins et le milieu naturel ; les jardins débordent de plantes colorées qui sont hélas autant de menaces pour les milieux naturels alentours. Des paysages de transition aux entrées de La PlaineLe bourg de La Plaine-des-Palmistes s’étend jusqu’aux limites du relief et favorise ainsi l’étalement des hameaux, rendant difficilement perceptible l’entrée et la sortie du bourg de La Plaine . Au pied du rempart de Bellevue, au niveau de Bras des Calumets des cases s’étalent le long de la RN 3, favorisant la perception d’étalement du village.
De part et d’autres de la Plaine, le long de la RN 3, les platanes en alignements ou en isolés (rempart de la Grande Montée) constituent un signal fort et unique. Depuis Saint Benoit, se déroulent sans mise en scène les paysages contrastés des forêts de vacoas et des champs de goyaviers qui succèdent à la traversée boisée des rampes de la RN.
Plusieurs sentiers de randonnées mènent à des sites remarquables. Ces lieux fréquentés par les randonneurs et promeneurs font l’objet de mise en scène succinte voire inexistante.
De rares points de vue valorisés, malgré la présence de pitons et de sentiers de randonnées :
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