Atlas des paysages de La Réunion |
3. Carte de synthèse des orientations
La carte de synthèse des orientations rassemble, au travers de sa légende, les 36 propositions d'orientations faites dans le présent Atlas, organisées en cinq thèmes. Les numéros des orientations renvoient à la partie III. Une déclinaison thématique des orientations, où chacune est développée et illustrée. A cette échelle, toutes les orientations ne sont pas cartographiables. A partir de cette trame d'ensemble, un travail complémentaire est à mener aux échelles intercommunales et communales. Pour des raisons de lisibilité, le choix est aussi fait de ne pas colorer les grands espaces de nature déjà préservés par leurs statuts (intégration au Parc National). Agriculture et paysagesLa carte fait apparaître la relative rareté des espaces agricoles à l'échelle de l'île toute entière (vert clair), au nord-est, au sud et étendus à l'ouest grâce à l'irrigation. Elle met en évidence l'importance des espaces de production agricole appelés à s'imbriquer fonctionnellement avec le développement urbain et/ou touristique, par le développement d'une agriculture de proximité à circuits courts, dans un « système agro-urbain » (en beige) : ceux qui sont pris dans l'urbanisation (plaine de Saint-André, mais aussi de Saint-Benoît, de l'Etang-Salé et des Avirons, , les espaces agricoles de l'intérieur de l'île comme ceux des cirques, de la Plaine des Palmistes, des mini-cirques perchés (Tévelave, Grand-Coude, Dos d'Ane etc).Urbanisme et paysagesUne cinquantaine de centralités peuvent être confortées par un urbanisme « des courtes distances », pour accueillir les besoins en logements/activités sans surconsommer d'espace agricoles et naturels ni aggraver la dépendance à la voiture individuelle (carrés rouges).L'étalement urbain et le mitage rendent plus nécessaires le développement d'un urbanisme végétal, qui couvre potentiellement de grandes superficies (rayé vert franc), notamment sur les mi-pentes. Espaces naturels et paysagesLa carte fait apparaître la rareté des grands espaces naturels littoraux (bleu clair) : étang de Saint-Paul, cap la Houssaye, Pointe au Sel, Forêt de l'Etang-Salé, Côte du Grand Brûlé. Ils s'ajoutent aux sites, espaces plus ténus ponctuels ou plus linéaires allongés entre la route nationale (RN1/ RN2) et le trait de côte.D'importants linéaires de côtes sont à requalifier dans des secteurs à très forts enjeux de cadre de vie : à Saint-Denis en premier lieu, mais aussi autour de Saint-Pierre (Saint-Pierre ouest vers Pierrefonds et Saint-Pierre est vers Grands-Bois), à Saint-André, Saint-Benoît, Saint-Joseph. Une quarantaine d'embouchures de ravines méritent des dispositions de mise en valeur en milieu urbain, auxquelles il faudrait ajouter les linéaires même des ravines urbaines hors littoral. Infrastructures et paysagesLa carte met en évidence la rareté des routes qui ouvrent sur le grand paysage depuis les pentes littorales ou intermédiaires. Cela les rend d'autant plus précieuses, avec nécessité de protéger leurs abords contre l'urbanisation linéaire. Les nouvelles routes (Route des Tamarins) ou les routes futures prévues au SAR (hauts de l'est, Petite-Ile/Le Tampon, Etang-Salé/le Tampon, barreaux de l'Ouest, etc) méritent ainsi de devenir des routes-paysage en couplant des dispositions de protection de leurs abords avec les dispositions classiques d'aménagement. Les routes-paysages concernent beaucoup l'intérieur de l'île (accès à Salazie/Hell-Bourg, RN3, accès à Cilaos), autant de routes appelées à être « renforcées » de façon prioritaire dans les années à venir (d'après le SAR) : ces projets représentent là encore un fort enjeu de paysage.De longs linéaires de routes « lignes de vie » sont à revaloriser au bénéfice des habitants riverains et du tourisme, dans les hauts de l'ouest (route Hubert-Delisle) et du sud, ainsi que sur la côte est de Sainte-Rose, Saint-Philippe et Saint-Joseph. Enfin des séquences plus courtes mais non moins importantes pour la qualité du cadre de vie et du tourisme concernent les routes nationales littorales (RN 1 et 2) pour les requalifier, selon les secteurs, en boulevards urbains, en routes-paysages ou en routes-parcs. Les territoires clefsAu final, les territoires qui cumulent les enjeux de paysage les plus nombreux et les plus complexes sont les territoires urbains ou en voie d'urbanisation :
Mais c'est bien dans ces macropôles que l'articulation entre espaces urbains ou à vocation urbaine et espaces agricoles ou naturels doit être particulièrement travaillée, dans des systèmes agro-urbains et naturels qui restent largement à inventer. Ces territoires méritent ainsi chacun de faire l'objet de solides plans de paysage et d'urbanisme spécifiques. Ces quatre territoires correspondent aux pôles de l'armature urbaine prévus au SAR. Aujourd'hui étendus, ils représentent systématiquement plus qu'une commune ou un site urbain, marquant une extension par rapport aux territoires d'enjeux majeurs identifiés en 1994 dans l'étude paysagère de La Réunion (DDE-DIREN/Agence Folléa-Gautier paysagistes-urbanistes). Ainsi :
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