Atlas des paysages de La Réunion |
Analyse critique, identification d'enjeuxEspaces agricolesLes espaces agricoles sous forte pression de l'urbanisation :Protection contre l'urbanisation diffuse et l'extension des écarts. Phénomène qui banalise les paysages, fragilise l'économie agricole, surconsomme les terres cultivables, ne conforte pas le lien social, aggrave la dépendance à la voiture, coûte cher en réseaux et services à la collectivité.Préservation des zones agricoles au contact des zones urbaines : maîtrise de l'extension des zones d'activité industrielles et commerciales et des zones d'habitat. Limitation de l'impact des ouvrages industriels et meilleure insertion dans le paysage par un projet urbain et architectural adapté (lisières plantées….). Encouragement au développement d'une agriculture de proximité.
Les paysages agricoles diversifiés (cultures maraichères, pâturages, vergers….) :Diversité des cultures, agriculture de proximité autour des bourgs et enrichissement des paysages… Valorisation économico-touristique, développement de l'agro-tourisme, valorisation culturelleLes structures végétales remarquables dans l’espace agricole (alignements…) :Protection des structures bocagères existantes sur la Plaine de Pierrefonds : ancien parcellaire agricole de l'usine, système de protection des cultures contre les vents…Espaces naturelsLes paysages agricoles ou naturels littoraux (côtes rocheuses, plage, savanes, forêt littorale) :Rares espaces naturels littoraux, dans l’ensemble appauvris et stérilisés du point de vue écologique. Seul le littoral de Pierrefonds présente des intérêts et des atouts écologiques qu’il convient de préserver voire de renforcer.Le patrimoine architectural urbain :Identification et protection (aux PLU), soutien à la gestion et à la rénovation, développement de la sensibilité au patrimoine culturel architectural, paysager et urbainRoutesLes routes paysages (ouvertures visuelles sur le grand paysage) :Identification (aux PLU) des points de vue et valorisation paysagère : marquage des bords de route par la plantation d'arbres -signaux, point de stationnement, le cas échéant aménagement touristique, culturel, pédagogique.Exemple : Pont d'Yves sur la D 27 Les routes paysages (ouvertures visuelles sur le grand paysage) :La RN 3 et l'urbanisation linéaire ; valoriser le paysage des pentes et préservation et mise en scène des fenêtres non construites sur le grand paysage : points de vues depuis la route des Plaines, lisières urbaines autour des agglomérations, plantation d'arbres d'alignement et réhabilitation de l'habitat (couleur…). Utilisation d'essences indigènes à privilégier et reconquête des bords de route aujourd'hui envahis par le troëne, l'ajonc d'Europe, l'hortensia, et la persicaire de Chine.Les points de vue panoramiques et liaisons douces peu valorisées :Création de points de vue supplémentaires sur les rivières. Valorisation des bords de rivière par des aménagements simples permettant des liaisons douces entre les quartiers : les bords de la rivière d'Abord, la rivière Saint-Etienne.Les rebords de ravines urbanisés et non accessibles :Protection contre l'urbanisation (mise à distance). Valorisation patrimoniale et paysagère du canal Saint-Etienne, comme axe de liaison entre les quartiers.Espaces naturelsLes voies d'accès et accueils des sites de nature :Poursuite des aménagements entrepris : création de sentier littoral, recul des stationnements, résorption des points noirs, renaturationConfortement de l'attractivité du paysage urbain littoral à Saint-Pierre : développement des déplacements doux et limitation de la circulation littorale… Les paysages littoraux peu valorisés ou dégradés :Réhabilitation du paysage littoral de La Pointe du Diable par des aménagements respectueux des sites et permettant l'accueil du public : valorisation paysagère et écologique du littoral, mise en valeur des vues remarquables sur les pentes vers l'amontLa Rivière d’Abord est un espace de grand potentiel qui mérite une requalification d’envergure associant le patrimoine historique et maritime à la ville de Saint-Pierre et de Terre Sainte. Plusieurs projets sont à l’étude : aboutissement de la ZAC du Mail par un parc paysager sur la rive droite, rive gauche occupée par la ZAC Océan Indien… UrbanisationLes zones industrielles et commerciales peu attractives :Imposer une articulation du projet avec le paysage : implantation soucieuse du relief (éviter les effets de corniche de la ZI3), création de lisières arborées, espaces de perméabilité généreux, structures végétales accompagnant le projet (bassins, noues, haies, arbres…) etc…Les limites non traitées entre les villes et l’espace :Projet de développement urbain urgent à réaliser sur les pentes du Tampon : densification de l’habitat et centralité de façon à contenir l’urbanisation, les déplacements et organiser le devenir des terres cultivées.Création de limites agro-urbaines franches de façon à préserver les zones agricoles encore existantes : les pentes entre la Ravine des Cabris et Trois Mare, le bord du rempart du Bras de la Plaine entre la Ravine des Cabris et le Bras de Pontho, les terres entre lignes des Bambous et lignes Paradis. Concept de "parcs agricoles" pérennisés.
Les formes urbaines et architecturales non adaptées au contexte existant :Maîtrise qualitative de l'habitat (architecture et paysage), encouragement à des dispositions architecturales et paysagères plus douces et plus durablesIdentification et soutien à la requalification architecturale et/ou végétale des points noirs bâtis dans les zones urbaines ou sur les espaces de nature. Les centralités urbaines non affirmées :Confortement des centralités existantes ou potentielles, maintien de distances critiques minimales entre les bourgs. Cristallisation du développement, des commerces et des services, maillage des quartiers et opérations nouvelles par circulations douces, création de lisières agro-urbaines plantées aux marges des opérations, clarifiant les vocations des sols.Reconquête végétale et amélioration de la transparence écologique du centre-ville de Saint-Pierre. Revalorisation dans des dispositions moins routières et moins minérales des espaces publics de bourg : requalifications architecturales, redynamisation par le confortement des centralités.
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