Atlas des paysages de La Réunion




Accueil » CONNAITRE ET COMPRENDRE » Aperçu détaillé : les unités de paysage de La Réunion » 8/ Les pentes de l’Ouest » Caractéristiques et valeurs paysagères clés

Caractéristiques et valeurs paysagères clés


Les pentes de l’Ouest, vue aérienne schématique des reliefs (dessin Agence Folléa-Gautier, extrait de l’étude pour la valorisation des grands paysages de La Réunion, DDE 1994)cliquez pour agrandir la photoLes pentes de l’Ouest au-dessus de Piton Saint-Leu (dessin Agence Folléa-Gautier, extrait de l’étude pour la valorisation des grands paysages de La Réunion, DDE 1994)cliquez pour agrandir la photo

Une morphologie littorale riche dans ses variations

Une morphologie littorale plus diversifiée que les pentes intermédiaires et hautes au profil globalement assez régulier. La rareté de ces événements, qui forment des sites,  les rend d’autant plus intéressants en termes de paysage. 

Savane du Cap La Houssaye ouverte sur la mercliquez pour agrandir la photo
Bossellements doux et souples du Cap la Houssaye. Leur aspect presque «dunaire» est renforcé par la spectaculaire teinte orangée de l'Hétéropogon en hiver, cette graminée favorisée par le feu.

Les falaises du Cap La Houssaye, Cap Champagnecliquez pour agrandir la photo
Les falaises du Cap la Houssaye et de la Pointe des Aigrettes fréquentées par des Paille en queue, au pied desquelles se faufile la RN 1.

La Baie de Saint Gilles depuis le Mont Roquefeuilcliquez pour agrandir la photo
La baie de Saint-Gilles, avec une station balnéaire cadrée dans un «amphithéâtre» de pentes bien perceptibles.

L’Hermitage les bains face au lagon vu depuis le côteaucliquez pour agrandir la photo
La plaine littorale de l’Hermitage-les-Bains bordée à l’amont par un coteau, constituant un espace de « respiration », trame verte horizontale recélant encore des espèces rares.

Vue aérienne de la Saline les Bains Souris Chaude Trois Bassinscliquez pour agrandir la photo
La longue « corniche » qui s'allonge en contrebas de la Saline et de Trois-Bassins et qui ouvre des vues larges sur le littoral et le lagon. Les grandes pentes raides qu’elle forme s’adoucissent légèrement à l’aval, au contact du littoral entre la Saline et Saint-Leu. Ces pentes « arbustives » en arrière littoral recèlent encore des espèces rares et protégées de l’ancienne forêt semi-sèche et constituent une « coupure verte » horizontale propice à une faune relativement riche et diversifiée bien qu’essentiellement exotique.

La Baie de Saint-Leu depuis le départ des Colimaçons cliquez pour agrandir la photo
La baie de Saint-Leu, légèrement incurvée entre la Pointe des Châteaux et la Pointe au Sel, avec des pentes raides à l'amont et une petite plaine littorale pour Saint-Leu,

pentes sud de Piton Saint-Leucliquez pour agrandir la photo
Des pentes douces à Piton Saint-Leu.

Autre type d’accident morphologique particulièrement rare : les replats ! Ils sont quasiment inexistants sur la grande planèze de l’ouest : pas de répit, on est toujours et en permanence sur une pente. Seules les étroites plaines littorales de l’Hermitage/la Saline-les-Bains et de Saint-Leu offrent une accalmie dans ce monde de pentes généralisées.

Des sites des hauts particulièrement remarquables

Site du Maïdo avec son point de vue sur Mafatecliquez pour agrandir la photoSite du Maïdo avec son point de vue sur Mafatecliquez pour agrandir la photo
  • Site du Maïdo : panorama grandiose, fenêtre sur le cirque de Mafate.
  • Le Grand Bénare : vue splendide sur le massif du Piton des Neiges. Sépare le cirque de Mafate et celui de Cilaos. Un des sommets de l’île (2900m).


Un trait de côte contrasté

Côte rocheuse au sud de Saint-Leu, depuis l’ancienne nationalecliquez pour agrandir la photo
Le bord de mer lui-même offre des ambiances très contrastées.

Franges rocheuses et sauvages de basalte sombre et rugueux, sur lesquelles s’écrase la houle du grand large. Côte sauvage et préservée, ponctuée par une urbanisation diffuse : littoral de Trois-Bassins à Pointe des Châteaux, Pointe au Sel et côte des Souffleurs à Piton-Saint-Leu.


La plage de l’Hermitage protégée par le lagon et ombragée des filaos Longue frange sableuse blanche et douce, alanguie au bord ducliquez pour agrandir la photo
Longue frange sableuse blanche et douce, alanguie au bord du lagon à l’Hermitage les-Bains, la Saline-les-Bains et à Saint-Leu. Plages coralliennes bordées de forêts protectrices littorales plantées de filaos, dégradées par l’érosion marine, éolienne et anthropique.

Petite crique au Cap La Houssayecliquez pour agrandir la photo
Petites plages de lagon naissant sur le littoral du Cap la Houssaye et sur celui de Trois-Bassins

Vagues de la plage des Roches noires à Saint Gilles les Bainscliquez pour agrandir la photo
Plages de sable blanc et vagues à Boucan Canot et Saint-Gilles-les-Bains 

Plage entre Sait Leu et les Avironscliquez pour agrandir la photo
Petites plages de sables noirs en limite sud

Malgré souvent d'évidentes perturbations anthropiques, l'action du sel marin combinée aux vents a permis de maintenir sur ce littoral une flore halophile caractéristique et de structurer, par endroits, des séquences de végétation maritime primaire entières et bien organisées. Une étude du CBNM démontre largement l’intérêt patrimonial de ce littoral jusqu’alors délaissé.


Des stations balnéaires bien distinctes

La plage très fréquentée de Boucan Canot depuis la mercliquez pour agrandir la photo

Plage de Saint Gilles les Bains et ses pentes urbanisées depuis la mercliquez pour agrandir la photoPlage boisée de filaos de l’Hermitage, vue depuis la mer cliquez pour agrandir la photo
Aux dispositions naturelles contrastées correspond un aménagement du littoral varié, qui offre des stations balnéaires distinctes les unes des autres.

Des stations distinctes par leurs ambiances et leur morphologie urbaine : Boucan Canot, Grand Fond, Saint-Gilles-les-Bains, l'Hermitage, la Saline, Saint-Leu. L'océan est ici accessible et protégé par la barrière de corail, contrairement à la plupart des falaises littorales, marquées par l'âpreté de la roche volcanique. Les pentes amont des stations sont touchées par l'urbanisation (coteaux de Saint Gilles Les bains, pentes amont de La Saline) ainsi que des espaces fragiles lagunaires (amont de la Saline). Tendance à la fragilisation du lagon.


Savane littorale en sursis de la Grande Ravine Trois Bassins, bientôt irriguéecliquez pour agrandir la photoLittoral de Stella/ Piton Saint-Leu, savane ouverte sur le Piton des Roches Tendrescliquez pour agrandir la photo
Des stations distinctes par les espaces non bâtis (coupures d'urbanisation) qui les séparent les unes des autres, notamment trois principaux : Cap la Houssaye, littoral Grande Ravine/Pointe des Châteaux, littoral de Stella/Piton-Saint-Leu.
Ces stations balnéaires ne laissent guère de place à la « nature » et effacent autant que faire se peut les ravines pourtant nombreuses et essentielles dans ces zones soumises à inondation.


Le Cap La Houssaye, un paysage unique dans l’Ouest mais aussi dans l’île

Le Cap La Houssaye vue de la mercliquez pour agrandir la photoSavane pâturée entretenue par le feu, sans lui, elle risquerait de se fermer comme à Saint-Leu envahie de « Kékes »cliquez pour agrandir la photo
Plusieurs caractéristiques concourent à son originalité.
Une avancée en balcon sur la mer et sur la baie, peu fréquente dans l'île aux formes globalement rondes et régulières.
Des reliefs souples en forme de « dunes », inhabituels à la Réunion.
Un paysage sec de savane, presque unique  dans le contexte d'irrigation massive opérée par le transfert des eaux.
L'hétéropogon : une graminée spectaculaire qui couvre les étendues du Cap, adaptée au feu et forme un paysage « caméléon », aux teintes variables selon les saisons et l'activité pastorale
Site particulièrement fréquenté par les riverains (Plateau Caillou/Fleurimont/Saint-Gillesles-Hauts) ainsi que  plongeurs et pêcheurs (rochers du Cap la Houssaye) ; la RN1 étant moins circulée, d'autres usages sur le littoral sont amenés à se développer.
Savane propice à une faune associée majoritairement exotique.

La Pointe des Aigrettes, de Boucan Canot à Saint-Gilles au paysage agricole vallonné

Seules les ravines adoucissent ponctuellement les pentes. A leur débouché se sont implantées les stations balnéaires : Boucan Canot, Grand-Fond et Saint-Gilles-les Bains, chacune portant le nom de sa ravine. 

Paysage agricole de Piton Bienvenue à Grand Fond depuis la RD 10, Route du Théâtrecliquez pour agrandir la photo
L’intérieur des terres offre des paysages cultivés sous irrigation, dans un relief original de « vallons » et de « collines » (pitons) ; ils restent relativement méconnus, partiellement perceptibles depuis la RD 10 entre Grand Fond et l’Eperon.

La plaine littorale de l’Hermitage / la-Saline-les-Bains ancienne lagune étirée en longueur, protégée par la barrière de corail

La Saline les Bains depuis les pentes amontcliquez pour agrandir la photo
L’urbanisation de  l’Hermitage-les-Bains et la Saline-les-Bains a conquis de façon continue la flèche sableuse du littoral bénéficiant ainsi  du plan d’eau du lagon. Seules des portions d’arrière-plage, plantées au XIXe siècle de filaos pour fixer les sables, sont ponctuellement exemptes d’urbanisation et forment des « fenêtres » d’accès à la plage et au lagon.
En retrait, les eaux de ruissellement des ravines de l’Hermitage et de la Saline, ralenties, ont formé une étroite bande humide, inondable, où s’implantent quelques équipements : station d’épuration, Jardin d’Eden, … Ces zones humides sont d’ailleurs favorables à l’implantation d’habitats et d’oiseaux d’eau typiques comme les hérons et profitent au passage de limicoles souvent observables en bord de plage.
L’ensemble est cadré par des pentes raides et courtes dont a principalement profité la Saline pour s’épaissir.


Le littoral de la Pointe de Trois-Bassins à la Pointe des Châteaux dominée par une côte rocheuse :

Côte rocheuse de la pointe des Châteauxcliquez pour agrandir la photo
Côte rocheuse et parfois petites falaises (Rocher des Colimaçons) avec bribes de barrière de corail et de lagon, sans dérouler de plage sableuse continue

Les « Kékés » recouvrent l’ensemble des pentes non urbanisées de  La Pointe des Châteaux cliquez pour agrandir la photo
Des pentes amont trop raides pour être cultivées, colonisées en partie par la masse dense, piquante et impénétrable des kékés ou z’épinards qui ont tendance à s’étendre.

Une pression du développement ralentie par l’absence de plages facilement baignables par rapport aux autres secteurs de la côte : l’urbanisation s’est ainsi développée soit de façon diffuse sur la commune de Trois-Bassins (Souris Chaude, Souris Blanche et Grande Ravine), soit par une grosse opération d'urbanisation sur la commune de Saint-Leu (Pointe des Châteaux).


Le littoral urbain de la baie de Saint-Leu, replat au pied des pentes

La Baie de Saint-Leu depuis le club de voilecliquez pour agrandir la photo
Modeste replat en pied de pente raide accueillant la ville de Saint-Leu
L’urbanisation, protégée par la barrière de corail, qui forme un lagon, mêlée à une forte présence végétale, se développe ainsi sur 3 kilomètres entre la Ravine de la Chaloupe et la Ravine du Cap, et grimpe sur les pentes raides qui dominent le centre-ville. Ce littoral encore par endroit « propice » dans une certaine mesure et grâce à des projets de reconquête à la ponte des tortues marines offre occasionnellement ce spectacle rarissime.


La côte de Piton Saint-Leu, une côte sauvage bordée de pentes douces

Côte sauvage des Souffleurs au sud de Saint-Leucliquez pour agrandir la photoPentes douces de Piton Saint-Leu, couverte de canne irriguéecliquez pour agrandir la photo
« Côte sauvage » unique sur la façade-ouest de l'île s'allongeant sur 9 kilomètres de la Ravine du Cap à la Ravine des Avirons. Côte généreusement ouverte du fait de l'absence d'urbanisation et de forêts, couverte de savane et de canne. Des vues larges s'ouvrent ainsi de toutes parts, aussi bien vers l'océan que vers les pentes urbanisées et cultivées en arrière-plan.

Un monde de longues pentes fortes et régulières

Longues pentes régulières depuis la Route Hubert-Delisle vers Le Platecliquez pour agrandir la photo
Des pentes régulières au-dessus du littoral montant de 150 m à 900 d’altitude environs et investies par l’urbanisation et l’agriculture. Les pentes fortes contraignent les routes à zigzaguer dans la multitude des ravines. Au final, les pentes de l’ouest ne sont pas seulement longues en soi, elles forment également un monde long à parcourir.

Les pitons de Piton Saint-Leu et Le Plate forment des points de repères dans le paysagecliquez pour agrandir la photo
Hormis les ravines, qui s’incisent en creux, les « accidents morphologiques » saillants sont rares et peu spectaculaires : on note principalement les pitons qui marquent la limite du territoire au Sud à proximité du Plate : Pitons Calvaire, la Boue, Mare à Boue, et La Découverte. Quelques légères éminences se distinguent en plus, colonisées par l’urbanisation et formant des sites bâtis : la Saline, les Colimaçons.

Les ravines : un laniérage des pentes, discret dans le paysage mais dense et contraignant pour les déplacements.

Ravine La Plaine, depuis la route de Sans Soucis Bois de Nèflescliquez pour agrandir la photoRavine découverte depuis la Route des Tamarinscliquez pour agrandir la photo
Des ravines constituant les événements morphologiques les plus déterminants des pentes intermédiaires. Plus creusées que dans les hauts, et donc plus difficiles à franchir, elles sont continues, sans l'interruption de l'embouchure et des petites plaines que l'on trouve sur le littoral. Certaines sont si larges qu'elles forment des paysages en soi : La Grande Ravine, Ravine Trois Bassins, Ravine des Colimaçons, Ravine Saint Gilles …. La plupart, malgré leurs dimensions sont paradoxalement discrètes dans le paysage. Certaines sont en partie révélées par le passage de la Route des Tamarins qui autorise une perception fugace de leurs hauts remparts verdoyants.

La Montée Panon et ses nombreux lacets pour arriver à Trois Bassinscliquez pour agrandir la photo
Les routes à flanc de pentes sont obligées d’infléchir leurs parcours à chaque passage de ravine ; les routes de montée/descente sont contraintes de zigzaguer entre deux ravines, multipliant les virages en lacets. 

Vue aérienne montrant l’importance des ravines dans l’organisation du territoire. Ici  du Nord au Sud, Ravine des Colimaçons, Ravine de la Chaloupe et Ravine de la Fontaine à Saint-Leucliquez pour agrandir la photo
Les ravines ont également contribué à l’organisation sociale de l’espace des pentes intermédiaires de l’ouest ; les terres moins riches de leurs abords immédiats étant occupées par les populations les plus modestes.

Le Pont suspendu de la Route des Tamarins sur la Ravine de La Salinecliquez pour agrandir la photoRavine enjambée par la Route des Tamarinscliquez pour agrandir la photo
Dans ce paysage, la route des Tamarins, forme un fil continu souligné par les ouvrages de franchissement des ravines. La facilité d’accès par la route renforce l’attractivité des bourgs des mi-pentes où se concentre une forte pression de développement : route Hubert-Delisle, La Saline-les-Hauts, Piton Saint-Leu….

Ces ravines préservent de rares reliques de végétation semi-sèche autrefois répandues sur ce secteur de l’Île. Par ailleurs, elles constituent des couloirs de déplacement et de nidification d’oiseaux marins dont le Paille en queue et le Puffin et pour la Papangue qui chasse au niveau des espaces agricoles.

Des pentes intermédiaires caractérisées par un étagement fragilisé et une alternance des paysages

Urbanisation continue des mi-pentes, vue depuis les Colimaçonscliquez pour agrandir la photoUsine de Vue Belle à La Salinecliquez pour agrandir la photo
Entre le littoral sec, chaud et ensoleillé, et les hauts à l’inverse frais et davantage brumeux, développement d’une logique d’étagement dans la répartition de l’occupation humaine.
  • Une ligne d’urbanisation dite « des mi-pentes», qui correspond souvent à une urbanisation ancienne, proche du littoral et de ses commodités et échappant aux parties les plus chaudes du bord de mer


Le long de la route Hubert-Delisle, l’urbanisation forme un manchon linéaire avec de rares ouverturescliquez pour agrandir la photo
  • Une ligne d’urbanisation correspondant à la route Hubert-Delisle, créée au XIXème siècle pour favoriser le développement des pentes hautes, et qui a de fait accueilli à ses abords un développement aujourd’hui quasi continu de cases 

Urbanisation linéaire des mi-pentes et des hauts le long de la route Hubert-Delisle : Les Colimaçons, La Chaloupe Saint-Leucliquez pour agrandir la photoLecture de l’étagement plus difficile du côté de saint Gilles Les Hauts et Bernica cliquez pour agrandir la photo
Cet ordre étagé a été largement fragilisé et brouillé au cours des dernières décennies, avec le développement de l’urbanisation entre ces deux lignes «originelles », sur les pentes, dans une imbrication parfois étroite avec les espaces agricoles : c’est le « mitage » des pentes intermédiaires, réalisé à la faveur des routes et voies de dessertes agricoles qui sillonnent les pentes en zigzaguant.

L’étagement seul ne parvient pas à rendre compte de la diversité des paysages des pentes intermédiaires. Un autre facteur intervient : l’alternance.
  • L’alternance correspond à une diversité non plus dans le sens haut/bas comme l’étagement, mais dans le sens « horizontal » parallèle aux courbes de niveaux. C’est grâce à l’alternance que, dans le même étage d’altitude, on va pouvoir découvrir une succession de paysages bâtis, naturels ou cultivés. L’alternance est largement le fait des hommes, beaucoup moins celui de la nature.
  • L’alternance des paysages s’observe précisément dans les pentes intermédiaires (et littorales), où le développement est plus fort.


Un paysage des hauts dominé par l’étagement

Pâturages et élevage de bovins au dessus du Platecliquez pour agrandir la photo
Au-dessus de l’urbanisation, à partir de 900 m d’altitude environ,  la variation d’altitude fait se succéder trois paysages distincts : c’est l’étagement, particulièrement lisible pour ces hauts. C’est à partir de cette altitude en effet que les nuages s’accrochent aux pentes, nimbant fréquemment les hauts une partie de la journée.
  • L’étage des pâturages : Paysage récent, nouveau à la Réunion, issu du développement de l’élevage en remplacement des anciennes cultures de géraniums (géranium rosat, ou « bourbon », utilisé pour la parfumerie). Les pâturages se mêlent en lanières à la forêt plus ou moins dégradée, marquée par les mimosas qui ont été favorisés comme bois de feu pour la cuite du géranium. L’ensemble constitue un paysage sylvo-pastoral étonnant, aux ambiances presque « suisses » par endroits


Route forestière du Maïdo, dans la forêt de Tamarins des Hautscliquez pour agrandir la photo
  • L’étage de la forêt : Situé entre 1 200 et 1 800 m d’altitude, avec de nombreuses lanières boisées qui dépassent ces limites. Les bois de couleurs composent des reliques localement importantes, à la faveur de la protection offerte par les ravines. Ailleurs, la forêt des hauts de l’Ouest a pour partie été mise en valeur par le Tamarin des hauts (Acacia heterophylla) offrant de beaux ombrages clairs et enherbés, appréciés pour le pique-nique. La forêt privée est peu mise en valeur pour la sylviculture, marquée par des restes de boisements d’acacias-mimosas en mauvais état issus de la culture du géranium, ainsi que par des bois de cryptomerias.

Sentier de la Glacière, Grand Bénare, paysage ouvert et végétation rase cliquez pour agrandir la photoAmbavilles et bruyères colonisées par quelques ajoncs d’europe, sentier de la Glacière, Grand Bénarecliquez pour agrandir la photo
  • L'étage des branles : Au-dessus de la forêt, vers 1 800 m et jusqu'au rebord des cirques de Mafate et de Cilaos (vers 2 000 - 2 900 m), le paysage des « branles » et des« ambavilles » se développe : branle vert, (Philippia montana), branle blanc (Stoebe passerinoides), ambavilles (Senecio hubertia, Phylica nitida). Ces formations basses ouvrent des vues immenses sur les hautes pentes de l'île. Elles ont tendance à être envahies par l’ajonc d’Europe contre lequel lutte l’ONF.

Le musée de Stella surplombant la Pointe aux Selscliquez pour agrandir la photo
Des pentes plutôt douces s’achevant en petites falaises basaltiques sombres battues par les flots.  Les « souffleurs » font une part de l’attraction touristique de cette côte. Quelques plages de sable interrompent le linéaire rocheux (Bois de Nèfles, Piton/Bois Blanc). Le site le plus connu de la côte est la Pointe au Sel, qui accueille des salines remises en état depuis quelques années. En retrait de 1 000 m du trait de côte, le Musée de Stella et l’urbanisation du Piton Saint-Leu regardent ce vaste paysage de côte préservé.

Haut de page

Méthodologie     Plan du site     Rechercher     Imprimer la page     Lexique     Dessins     Contact

Agence Folléa-Gautier, paysagistes-urbanistes - Ne pas reproduire sans autorisation