Atlas des paysages de La Réunion |
Analyse critique, identification d'enjeuxReliefsLes rebords des ravines naturels ou agricoles :Valorisation de l'accès des bords de ravines et rivières, souvent bordées de parcelles cultivées. Continuité de chemins d'exploitation et de sentier haut/bas et lien avec le Parc National, lisières boisées permettant d'intégrer les activités nuisantes, aménagements légers et éclairage limité afin d'éviter de perturber les oiseaux marins.Espaces agricolesLes espaces agricoles sous forte pression de l’urbanisation :Recul de l’activité agricole face à l'urbanisation diffuse et l’extension des écarts. Fermeture des paysages depuis la route et création d’hameaux spontanés isolés dans des paysages ouverts. Phénomène qui banalise les paysages, fragilise l'économie agricole, surconsomme les terres cultivables, ne conforte pas le lien social, aggrave la dépendance à la voiture, coûte cher en réseaux et services à la collectivité.Création d’ouvrages liés aux énergies renouvelables (éoliennes, panneaux photovoltaïques….) ; ils constituent un signal et un rappel des alizés de cette côte au vent…. Les paysages agricoles diversifiés (cultures maraichères, pâturages, vergers….) :Valorisation des espaces agricoles autour des bourgs par le développement possible d'une agriculture de proximité : création de lisières urbaines, encouragement à l'agriculture de proximité et la diversification….Espaces naturelsLes espaces naturels humides :Gestion, encadrement de la fréquentation et des activités (pêche, réintroduction de poissons endémiques, sentiers équestres, …)Valorisation du territoire à travers le Shéma d’intervention et de valorisation économique - territoire Est Salazie : l’unité d’interprétation « Les eaux vives» porte sur un vaste territoire dans lequel on identifie en particulier les « grands paysages d’eau » et des sites possibles d’interprétation : Grand Etang, le belvédère de Takamaka, La Rivière des Roches, Bassin la Paix, Bassin La mer, Le Bras des Lianes Les paysages agricoles ou naturels littoraux (côtes rocheuses, plage, savanes, forêt littorale) :Repérage et protection stricte des espaces agricoles ou naturels au contact direct du littoral. Valorisation économico-touristique et patrimoniale, espaces de respiration
L'urbanisme végétal (quartier habité arboré) :Prescriptions architecturales et paysagères et l'évolution des bourgs dans le respect de l'identité des villages de la côte Est : architecture, formes, couleurs…Urbanisme végétal à favoriser à travers les jardins et les espaces publics : jardins luxuriants, couleurs des cases, volumétrie architecturale…. identification et soutien à la requalification architecturale et/ou végétale. Les trames vertes en milieu urbain Encouragement à des trames naturelles dans la ville afin d'améliorer la transparence écologique des secteurs urbanisés. RoutesLes routes paysages (ouvertures visuelles sur le grand paysage) :Identification (aux PLU) des points de vue et valorisation paysagère des bords de route, points de vue et abords des routes-paysage : marquage par la plantation d'arbres -signaux, point de stationnement, le cas échéant aménagement touristique, culturel, pédagogique, ...La RN3, route des Plaines et porte d'entrée des hauts, à la sortie de Saint-Benoît et dans la traversée des pentes agricoles offre des ouvertures sur le grand paysage. Fenêtres visuelles à valoriser dans les lacets de la RN 3 et sur Grand Etang.
ReliefsLes ravines artificialisées (ouvrages bétonnés) ou délaissées et peu qualitatives :Reconquête des berges et réinscription de la rivière dans la ville notamment à travers le projet d’endiguement.Les espaces naturelsLes voies d'accès et accueils des sites de natureMise en scène de la voie et de l’arrivée sur le site. Mise en valeur des vues le long de la voie, recul des stationnements, valorisation du potentiel paysager et de l’accueil du public, résorption des points noirs, renaturation, ...Le site de Takamaka et la Rivière des Marsouins, absence de valorisation de la voie d’accès et de l’arrivée : pas d’espace confortable pour les piétons et d’aire de repos après cette longue route…. Piètre mise en scène des ouvrages liés aux installations techniques hydrauliques dans ce paysage grandiose (couleurs, formes …) Le parc de Bourbier les Rails et site de la Marine Pointe du Bourbier, des aménagements à requalifier.
Les espaces naturels des pentes dégradés :Réduction des fourrés de Raisin marron à Grand Etang grâce à la Tendrède : toutefois, une reconversion de ces espaces est à lancer par l’entretien et/ou la plantation afin d’éviter que d’autres espèces invasives ne viennent recoloniser ces zones.Les espaces agricoles mités par l’urbanisation diffuse :Arrêt de l'urbanisation diffuse, valorisation architecturale et paysagère du mitage existant. Valorisation éco-touristique du paysage rural bordant les grands sites.Les zones industrielles et commerciales peu attractives :Recomposition urbaine de la façade de Saint-Benoît sur la RN2 et la RN 3 ; contenir l’urbanisation de la ville par des prescriptions architecturales et paysagères (extension vers Bras Fusil) et création de lisières agro-urbaines plantées aux marges des opérations, clarifiant la vocation des sols. Requalification de la RN2 en boulevard urbain dans la traversée de Saint-Benoît.Les formes urbaines et architecturales non adaptées au contexte existant :Maîtrise qualitative de l'habitat (architecture et paysage), encouragement à des dispositions architecturales et paysagères plus douces et plus durables. Intégration plus douce des petits lotissements dans le paysage des hauts.Les centralités urbaines non affirmées :Confortement des centralités existantes ou potentielles, en particulier les écarts, système de petites agglomérations à végétation dense maintenant entre elles des distances critiques minimales sur les mi-pentes.Cristallisation du développement, des commerces et des services, maillage des quartiers et opérations nouvelles par circulations douces, création de lisières agro-urbaines plantées aux marges des opérations, clarifiant les vocations des sols. Valorisation de la position « belvédère » de certains bourgs pour une promenade en corniche et la définition d’une lisière urbaine. Le village de la Confiance ; dispositions d’urbanisme (PLU) pour préserver le caractère « isolé » du bourg. Principes de routes « ligne de vie» à conforter en végétalisant les clôtures là où les bas-côtés enherbés le permettent. |
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