Atlas des paysages de La Réunion |
Les dynamiques d’évolution : la puissance des transformations des 60 dernières annéesLa départementalisation engagée en 1946 marque un tournant spectaculaire dans le développement de La Réunion. L'amélioration des conditions de vie (alimentation, hygiène) portent remarquablement leurs fruits, faisant chuter la mortalité et allonger la durée de vie. Le taux de natalité restant fort, la population explose, passant de 200 000 habitants avant guerre à 740 000 habitants en 2002, et à 800 000 en 2007, malgré l'émigration vers la métropole (200 000 Réunionnais). D'après les démographes, cette transition démographique devrait perdurer jusqu'en 2030, date à laquelle la population pourrait se stabiliser autour d'1 million d'habitants.
La très forte augmentation de la population a été un facteur déclenchant de puissantes transformations des paysages par le fait anthropique, qui s'ajoute au dynamisme naturel des paysages de l'île (activité volcanique et force de l'érosion). Elle s'est produite au moment même où la voiture individuelle a fait irruption dans la vie quotidienne. L'addition des deux a conduit à une urbanisation particulièrement puissante et diffuse, qui marque désormais l'ensemble des pentes basses et mi-pentes du tour de l'île, exceptées celles du Piton de la Fournaise au sud-est. Mais le phénomène d'urbanisation n'est pas le seul fait marquant des paysages.
Le réseau des infrastructures a du s'adapter tant bien que mal ; L'aménagement et la gestion de l'eau ont conduit à des modifications là encore sensibles des paysages Réunionnais. Dans le même temps, les paysages agricoles se sont largement diversifiés. Enfin le tourisme s'est développé, endogène et exogène, et les paysages de nature, qu'ils soient littoraux ou montagneux, ont été colonisés pour les activités de loisirs.
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