Atlas des paysages de La Réunion |
L’étagement et l’alternance
Ce schéma d'ensemble, même s'il est tendanciel, apparaît trop grossier pour saisir la réalité des paysages habités des pentes. Des nuances apparaissent, héritées de l'histoire et de la géographie, qui contribuent fort heureusement à diversifier les paysages habités : tous les bas ne sont pas urbanisés, même si les paysages véritablement sans bâti, exempts de toute construction, proprement agricoles ou naturels, y sont devenus rares (de même tous les hauts ne sont pas « vierges », et la présence des îlets dans les cirques, fragiles radeaux perdus dans l'océan déchaîné des pentes, des remparts, des mornes et des pitons, marque l'émouvante présence des hommes : tout petits dans une nature grandiose et sauvage d'aspect). Sur les pentes, l'organisation de l'urbanisation est double : un étagement d'une part, une alternance d'autre part. L'étagement correspond à des « strates » d'organisation du territoire en fonction de l'altitude. Les paysages des pentes diffèrent en partie par cette organisation étagée et ses variations. De façon très grossière : les pentes du nord-est sont organisées en quatre étages : littoral urbanisé, pentes agricoles, mi-pentes habitées, hauts (forêt) ;
A cette stratification (ou étagement) s'ajoute une alternance (ou séquençage), cette fois pour un même étage :
L'histoire du peuplement de l'île par les hommes permet de comprendre la situation actuelle, la constitution progressive des paysages urbanisés et de dégager leur typologie actuelle. Elle permet également de mesurer à quel point le phénomène urbain est puissant et récent. Cette histoire est largement liée aux infrastructures de transports et de déplacements. |
Agence Folléa-Gautier, paysagistes-urbanistes - Ne pas reproduire sans autorisation