Atlas des paysages de La Réunion |
Analyse critique, identification d'enjeuxEspaces agricolesLes grands paysages agricoles préservés de l'urbanisation :Préservation de l'activité agricole en particulier dans les îlets, cultures sur pentes et lutte anti-érosive, diversité des paysages et lutte contre l'enfrichement et le développement des invasives.Protection contre l'urbanisation diffuse, qui banalise les paysages, fragilise l'économie agricole, surconsomme les terres cultivables, ne conforte pas le lien social, aggrave la dépendance à la voiture, coûte cher en réseaux et services à la collectivité. Les espaces agricoles sous forte pression de l’urbanisation :Arrêt de l'urbanisation diffuse, valorisation architecturale et paysagère du mitage existantLes paysages agricoles diversifiés (cultures maraichères, pâturages, vergers….) :Diversité des cultures, enrichissement des paysages…Création de circuits à thèmes, valorisation économico-touristique, développement de l'agro-tourisme, valorisation culturelle.Une gestion économe de l'espace est à mettre en place notamment par une maîtrise de la dynamique d'urbanisation, la valorisation de l'espace productif qui peut faire la valeur économique de Salazie, à la fois par les produits qui en sont tirés, l'activité humaine qui résulte de sa mise en culture, la qualité du cadre de vie et la séduction du paysage agricole du cirque pour le tourisme. Aménagement des accès aux Cressonnières par de nouveaux sentiers notamment à Ilet Bananier et renaturation par une présence végétale à proximité. Espaces naturelsLes espaces naturels humidesPréservation des mares existantes participant à la diversité des habitats du cirque et ayant des fonctions primordiales dans le cycle de l'eau.Les espaces naturels des pentes (brandes, forêts) :Préservation des espaces naturels et des remparts essentiels pour la biodiversité : lutte contre le défrichement, gestion de l'accueil du public par des équipements appropriés, sensibilisation des touristes au patrimoine naturel, …UrbanisationLe patrimoine architectural urbain :Identification et protection (aux PLU), soutien à la gestion et à la rénovation, développement de la sensibilité au patrimoine culturel architectural, paysager et urbainL'urbanisme végétal (quartier habité arboré) :Propositions réglementaires à intégrer au PLU. Favoriser l'urbanisme végétal par la constitution d'un écrin végétal en bord de voie et autour de chaque case, formant ainsi le lien qui donne à l'habitat sa cohésion et son unité, la création de clôtures végétales et la possibilité d'une évolutivité de la case par des extensions à l'arrière de la case pour une meilleure intégration du bâti. Privilégier une reconquête des espèces végétales endémiques et indigènes pour l'ornement et les projets urbains.RoutesLes routes paysages (ouvertures visuelles sur le grand paysage) :Identification (aux PLU) des points de vue et valorisation paysagère. Le long de la RD 48 notamment, préserver des sections de voies non urbanisées avec des ouvertures visuelles sur le grand paysage, créer des haltes sur le parcours avec mise en valeur des points de vue
Les routes ligne de vie :Valorisation paysagère et touristique des section de voie dans les villages mettant en scène le paysage et constituant un véritable espace publicEspaces naturelsLes voies d'accès et accueils des sites de nature :Sites pour la plupart reconnus et dévalués par l'absence ou la faiblesse des aménagements. De nombreuses cascades spectaculaires visibles depuis la route mériteraient plus d'attention, par un accès piéton facilité notamment.Mise en valeur des « micro-paradis » : accès aux sites grandioses des cascades, berges de rivière, accès aux mares. Site extraordinaire du Voile de la Mariée, observé depuis une modeste sur-largeur de la voie ; Mise en scène du Voile de la Mariée depuis le RD 48 (point d’accueil et stationnement ombragé, accès piétons à créer au pied de la cascade, …..), depuis Mare à Citrons, qui pourrait offrir un point de vue splendide et facilement accessible et depuis le Cap Banane en lien avec Mare à Poule d’eau.
Valorisation de la vue sur la cascade du Bras de Caverne, par un point de vue dégagé en balcon et un espace de stationnement ombragé.
Valorisation des mares par des projets simples visant à permettre l'accueil du public : cheminements, végétation exubérante ; stationnement discret… Mare à Martin et Mare à Goyaves.
Les espaces naturels des pentes dégradés :Interventions de lutte contre l'érosion pour la stabilisation des pentes par des terrasses plantées et des ouvrages lourds si nécessaire…Encouragement aux techniques culturales spécifiques de la reforestation, et de l'agriculture « plus traditionnelles » (petites parcelles, plantes anti-érosives) de façon à protéger les terres et les secteurs habités. Limitation de la dissémination et de la prolifération des espèces exotiques comme le chouchou, le goyavier et d’autres espèces plus ornementales au sein et à proximité des formations naturelles conservées. Gestion de l’abandon des terres agricoles ou reconversion en forêt naturelle. Les limites non traitées entre les villes et l’espace agricole :Maintien de distances critiques minimales entre les îlets. Les contraintes topographiques garantissent de façon générale les coupures d’urbanisation. Certaines coupures sont néanmoins fragiles et méritent une attention particulière :
Les formes urbaines et architecturales non adaptées au contexte existant :Maîtrise qualitative de l'habitat (architecture et paysage), encouragement à des dispositions architecturales et paysagères plus douces et plus durables : favoriser les toitures à pente, les couleurs, les jardins écrins des parcelles…Equipements et ouvrages associés, (bassins de retenue….) souvent difficilement intégrés dans le paysage. Dispositions architecturales et paysagères plus douces et plus durables, dès la conception et l'implantation des équipements.
Identification et soutien à la requalification architecturale et/ou végétale : rénovation, réhabilitations marquantes à réaliser, dans les bourgs, à la hauteur des ambitions réalisées à Hell-Bourg.
Les centralités urbaines non affirmées :Confortement de la centralité linéaire des routes lignes de vie ou des espaces publics des bourgs et îlets : Grand Ilet, Mare à Vieille Place…Organisation autour d’un espace public central qui jouerait le rôle de halte pour les visiteurs. Cristallisation du développement, des commerces et des services, maillage des quartiers et opérations nouvelles par des circulations douces, création de lisières agro-urbaines plantées aux marges des opérations, clarifiant les vocations des sols. Les sites spécifiques à valoriser :Des enjeux importants pèsent sur les ilets. Un équilibre est à trouver entre les différentes occupations du sol de façon à préserver la relation harmonieuse entre l'homme et le paysage.
Valorisation du piton d'Enchaing, élément repère de Hell Bourg
Salazie-village d’accueil du cirque, réaménagement unitaire et simplifié de la place du village, pour un meilleur accueil dans le cirque et une meilleure lisibilité touristique, valorisation de l’entrée du cimetière, ouverture du village vers les gorges de la rivière du Mât (passerelle) pour créer un village « balcon », valorisation de son patrimoine bâti (architecture, couleurs…) Grand Ilet, aboutissement de la découverte du cirque. Création d’une structuration forte et hiérarchisée par le végétal de cet îlet à la structure très disloquée, mise en scène de l’entrée et de la rue principale… ReliefsLes points de vue panoramiques et liaisons douces peu valorisées :Scénographie qui oblige Salazie à la qualité, en matière de tourisme notamment, afin d’inciter à aller voir Salazie…
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